Adaptation des coworkings flexibles au décret tertiaire

Comment les espaces de coworking et bureaux flexibles s’adaptent-ils au décret tertiaire ?

Comprendre le décret tertiaire et ses implications pour les espaces de coworking

Le décret tertiaire, issu de la loi ÉLAN, impose une réduction progressive de la consommation énergétique des bâtiments tertiaires. Les objectifs sont ambitieux : -40 % d’ici 2030, -50 % d’ici 2040 et -60 % d’ici 2050, avec une obligation de reporting des consommations via la plateforme OPERAT de l’ADEME. Cette réglementation concerne tous les bâtiments de plus de 1 000 m² utilisés pour des activités tertiaires, qu’ils soient occupés par une seule entreprise ou partagés en espaces de coworking.

Les espaces de travail flexibles, en pleine expansion, se retrouvent directement concernés par ces obligations. Contrairement aux bureaux traditionnels, ces structures accueillent plusieurs entreprises aux usages variés, rendant leur gestion énergétique plus complexe. Cependant, ils disposent aussi d’un avantage clé : une occupation optimisée des espaces, un atout majeur pour réduire la consommation d’énergie. Mais comment ces espaces s’adaptent-ils aux exigences du décret tertiaire ?


Optimisation des espaces et réduction des besoins énergétiques

Les bureaux traditionnels présentent souvent une occupation inégale des locaux avec de nombreux postes sous-utilisés. En comparaison, les espaces de coworking reposent sur des modèles flexibles, où les postes de travail sont mutualisés, réduisant ainsi le gaspillage d’espace. Ce fonctionnement limite les besoins en chauffage, climatisation et éclairage, en phase avec les objectifs du décret tertiaire.

Le flex office, où les employés n’ont pas de poste attitré, est un levier clé. En moyenne, 30 % d’un bureau classique reste inoccupé en journée. En regroupant les effectifs dans des espaces optimisés, les besoins énergétiques diminuent naturellement. Moins de mètres carrés occupés signifie moins d’énergie consommée.

Les solutions mises en place :

  • Partage des équipements (imprimantes, salles de réunion, postes de travail)
  • Occupation optimisée selon les flux de travailleurs
  • Réduction des surfaces chauffées ou climatisées en ajustant les espaces inutilisés

Avec ces stratégies, les espaces de coworking deviennent un modèle efficace et performant pour répondre aux objectifs du décret tertiaire.


L’intégration des technologies pour une gestion énergétique performante

Les bureaux flexibles misent sur des solutions intelligentes pour surveiller et ajuster leur consommation énergétique. Grâce aux avancées technologiques, ils peuvent suivre en temps réel les niveaux d’occupation et adapter l’éclairage, la ventilation et le chauffage.

Les technologies les plus utilisées :

  • Capteurs de présence pour ajuster automatiquement la consommation d’énergie en fonction de l’occupation réelle des bureaux.
  • Systèmes de gestion énergétique (BMS) pour centraliser et automatiser l’optimisation de l’éclairage, du chauffage et de la climatisation.
  • Équipements à faible consommation (LED, pompes à chaleur, ventilation optimisée).

Un exemple concret : un espace de coworking utilisant des capteurs connectés peut réduire sa consommation de 20 à 30 % simplement en désactivant automatiquement les équipements dans les pièces inoccupées. De plus, des solutions comme les stores intelligents régulent l’apport solaire pour éviter une surconsommation de climatisation en été.

Ces innovations ne se contentent pas d’améliorer la performance énergétique, elles permettent aussi un suivi précis des consommations, facilitant ainsi la conformité aux obligations de reporting sur OPERAT imposées par le décret tertiaire.


Flexibilité et gestion dynamique des besoins énergétiques

Un bénéfice majeur des espaces de coworking est leur capacité à adapter les consommations énergétiques aux besoins réels. Contrairement à un bureau classique, où les infrastructures tournent en permanence, ces espaces bénéficient d’une gestion dynamique :

  • Espaces activés selon l’occupation réelle, limitant le gaspillage d’énergie sur les zones non utilisées.
  • Tarification énergétique différenciée selon les horaires et l’affluence (exemple : modulation de la température pendant les heures creuses).
  • Utilisation de contrats d’énergie flexibles, intégrant des solutions d’énergie renouvelable.

Cette approche permet de mieux répartir la consommation énergétique en fonction des usages, tout en garantissant le confort des utilisateurs.


Sensibilisation et engagement des occupants pour une meilleure efficacité énergétique

L’efficacité énergétique ne dépend pas uniquement des infrastructures, mais aussi des comportements des occupants. Pour respecter les exigences du décret tertiaire, les espaces de coworking mettent en place des initiatives visant à impliquer les utilisateurs dans la gestion énergétique.

Actions mises en place :

  • Affichage en temps réel des consommations d’énergie pour encourager les bonnes pratiques.
  • Ateliers de sensibilisation pour inciter les entreprises résidentes à réduire leur empreinte énergétique.
  • Charte interne engageant les occupants à adopter des habitudes responsables (extinction des équipements non utilisés, optimisation du chauffage et de la climatisation).

Des études montrent que l’implication des occupants peut réduire la consommation énergétique de 10 à 15 %, simplement en adoptant des gestes responsables au quotidien.


Collaboration avec des experts pour assurer la conformité au décret tertiaire

Les exploitants de bureaux flexibles font souvent appel à des spécialistes en gestion énergétique pour s’assurer que leurs bâtiments respectent les exigences réglementaires du décret tertiaire.

Ces collaborations permettent :

  • Un audit énergétique détaillé pour identifier les postes de consommation excessifs.
  • Un accompagnement dans le reporting OPERAT pour éviter les erreurs déclaratives.
  • Des recommandations stratégiques pour optimiser la consommation sur le long terme.

En s’entourant d’experts, les espaces de coworking garantissent une mise en conformité efficace tout en optimisant leurs coûts énergétiques.


Amélioration continue et ajustements stratégiques

L’adaptation au décret tertiaire ne se limite pas à une mise en conformité ponctuelle. Les espaces de coworking doivent adapter continuellement leurs stratégies pour répondre aux évolutions réglementaires et technologiques.

Les solutions mises en place :

  • Suivi mensuel des consommations pour détecter les anomalies et ajuster les paramètres énergétiques.
  • Mise en place d’objectifs progressifs en matière de performance énergétique.
  • Investissements réguliers dans des équipements plus performants.

Cette dynamique d’amélioration continue permet non seulement de réduire les coûts, mais aussi d’assurer une transition énergétique réussie pour les années à venir.


Conclusion : Les bureaux flexibles, un modèle d’avenir pour la transition énergétique

Les espaces de coworking et bureaux flexibles ne sont pas seulement des solutions modernes d’aménagement du travail, ils sont aussi des alliés incontournables pour la transition énergétique. Leur capacité à optimiser l’utilisation des espaces, intégrer des technologies intelligentes et impliquer les utilisateurs dans la gestion énergétique en fait un modèle parfaitement aligné avec les exigences du décret tertiaire.

Si vous gérez un espace de coworking ou envisagez d’y installer vos bureaux, il est essentiel d’adopter une stratégie énergétique efficace pour réduire vos coûts et assurer votre conformité réglementaire. Besoin d’un accompagnement personnalisé pour répondre aux obligations du décret tertiaire ? Consultez nos experts dès aujourd’hui sur le-decret-tertiaire.fr.

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