Coûts avant/après rénovation énergétique : quel impact ?

Coûts d’exploitation avant et après rénovation énergétique dans le cadre du décret tertiaire

Le décret tertiaire impose aux propriétaires et locataires de bâtiments à usage tertiaire de plus de 1 000 m² une réduction progressive de leur consommation d’énergie, avec des objectifs de 40 % d’ici 2030, 50 % en 2040 et 60 % en 2050 par rapport à une année de référence. Ces obligations ont un impact direct sur les coûts d’exploitation des bâtiments concernés. Cet article examine les coûts d’exploitation avant et après une rénovation énergétique effectuée dans le cadre du décret tertiaire.

Coûts d’exploitation avant rénovation énergétique

Avant toute rénovation, les bâtiments tertiaires présentent souvent des consommations énergétiques élevées. Ces dépenses peuvent représenter jusqu’à 80 % des coûts totaux sur le cycle de vie d’un bâtiment sur 50 ans. Les principaux postes de dépenses incluent :

  • Chauffage et climatisation : Des systèmes obsolètes ou mal entretenus entraînent une surconsommation.

  • Éclairage : L’utilisation de technologies anciennes, comme les ampoules à incandescence, augmente la consommation électrique.

  • Isolation insuffisante : Des déperditions thermiques importantes augmentent les besoins en chauffage et en climatisation.

  • Systèmes de gestion de l’énergie inexistants : L’absence de dispositifs de contrôle empêche une utilisation optimale des équipements.

Ces facteurs contribuent à des factures énergétiques élevées et à une empreinte carbone significative.

Investissements nécessaires pour la rénovation énergétique

La mise en conformité avec le décret tertiaire nécessite des investissements conséquents. Selon une étude, atteindre les objectifs fixés implique un investissement moyen de :

  • 300 €/m² pour une réduction de 40 % d’ici 2030.

  • 500 €/m² pour 50 % en 2040.

  • 600 €/m² pour 60 % en 2050.

Ces montants couvrent divers travaux, tels que :

  • Amélioration de l’isolation thermique : Réduction des pertes de chaleur par les murs, toitures et fenêtres.

  • Remplacement des systèmes de chauffage et de climatisation : Installation d’équipements plus performants et économes en énergie.

  • Modernisation de l’éclairage : Passage à des solutions LED à faible consommation.

  • Mise en place de systèmes de gestion technique du bâtiment (GTB) : Optimisation de la consommation énergétique en fonction des besoins réels.

Réduction des coûts d’exploitation après rénovation

Les rénovations énergétiques entraînent une diminution significative des coûts d’exploitation. Les économies réalisées peuvent atteindre jusqu’à 30 % des dépenses de fonctionnement, améliorant ainsi la rentabilité et la compétitivité des entreprises. Les bénéfices incluent :

  • Diminution des factures énergétiques : Moins de consommation grâce à des équipements performants.

  • Réduction des coûts de maintenance : Des systèmes modernes nécessitent moins d’interventions et sont plus fiables.

  • Valorisation du patrimoine immobilier : Un bâtiment économe en énergie possède une valeur verte accrue sur le marché.

Exemple concret d’économie réalisée

Prenons l’exemple d’un bâtiment de 2 000 m² avec une consommation annuelle de 200 kWh/m² avant rénovation, soit 400 000 kWh par an. Avec un coût moyen de l’électricité de 0,15 €/kWh, la dépense annuelle s’élève à 60 000 €. Après une rénovation permettant une réduction de 40 % de la consommation, celle-ci passe à 120 kWh/m², soit 240 000 kWh par an. La dépense annuelle devient alors 36 000 €, générant une économie de 24 000 € par an.

Financement des travaux de rénovation

Pour soutenir ces investissements, plusieurs dispositifs financiers sont disponibles :

  • Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) : Aides financières accordées pour la réalisation de travaux d’économie d’énergie.

  • Prêts à taux préférentiels : Proposés par des institutions comme la Banque des Territoires pour financer la rénovation énergétique.

  • Subventions locales ou nationales : Certaines collectivités proposent des aides spécifiques pour encourager la transition énergétique.

Conclusion

Investir dans la rénovation énergétique des bâtiments tertiaires, conformément au décret tertiaire, représente un engagement financier initial important. Cependant, les économies substantielles sur les coûts d’exploitation, la valorisation du patrimoine immobilier et la contribution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre en font une démarche rentable à moyen et long terme. Pour optimiser votre stratégie de rénovation et bénéficier d’un accompagnement personnalisé, n’hésitez pas à contacter les experts d’Eco Handicap®.

 

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